jeudi 30 avril 2009

La haute montagne

Habitué aux randonnées en montagne, un jour un bon copain à moi, me demande si ça me dirait de faire de la haute montagne et bien entendu moi je dis oui sans trop savoir à ce qui m'attendait.

N'ayant aucun matériel, mon copain me prête ce qu'il a, mais je dois louer quelque chose d'essentiel, c'est à dire les chaussures, non pas des chaussures de simples randonnées, mais des chaussures assez rigides. Déjà rien qu'en les essayant, je me dis que ce n'est pas le top mais bon je ferai avec.

Nous voilà donc partis pour Chamonix, on monte en petit train jusqu'à la mer de glace et là on rentre vite dans le vif du sujet : après avoir descendu des échelles à n'en plus finir pour aller sur le glacier, je chausse les crampons pour pouvoir marcher sur la glace, au début c'est rigolo mais après avoir marché pratiquement 2 heures, mes pieds, je me demande si j'en ai encore... et dire que je ne suis pas encore arrivé ! on attaque quelques échelles où le vide derrière moi est assez impressionnant, et je marche, je marche derrière le guide, je bois (de l'eau) car j'ai très soif et à un moment je m'assois... je n'en peux plus. Le guide, sympa, me prend mon sac à dos et il me dit, "on est presque arrivé", et quand j'entends ça, je sais que ce n'est pas vrai, car mon copain Philippe nous le dit souvent quand on fait des randos, et quand il dit ça, on début on le croit, mais en vérité il reste encore un très long chemin. Enfin, bref, j'arrive au refuge, crevé, je n'arrive même plus à enlever mes chaussures, et quand je les enlève j'ai peur de voir l'état de mes pieds, mais non ça va, pas de gros bobos, quelques petites ampoules.

En arrivant, petite bière et là c'est le bonheur, on trinque tous. Ensuite vient le repas du soir, en général très sympa, là on était au refuge du couvercle, on mange bien et il faut penser au lendemain car c'est là que les choses vont sérieusement commencer : levé à 3h du matin et à cette heure là, il faut prendre son petit déjeuner et là à cette heure, je n'ai pas faim, en plus je n'ai pratiquement pas dormi de la nuit surement à cause de l'altitude mais aussi à cause de tous les ronflements. Donc, j'essaye de manger un peu quand même pour attaquer l'aiguille du moine à 3412 mètres. La course doit normalement durer 6h et elle va durer... 12h !










Toute l'ascension est sympa, sans trop de difficultés majeures, je vois de superbes paysages. On arrive au sommet, on n'y reste pas longtemps car on a pris du retard et le guide pour aller plus vite décide que l'on redescende en rappel, moi c'est la première fois que je fais ça, et il faut avoir confiance, car dessous c'est le vide, enfin non, il y la paroi rocheuse...abrupte et enneigée. Et le guide n'a qu'une seule corde de 50 m pour quatre ! alors, la descente est très longue et on commence à avoir faim. A un moment donné, accrochés à un petit piton avec Roger, on partage un petit morceau de saucisson hummmm et on repart, encore et encore, et là je n'en peux plus, les derniers mètres je les fais sur les fesses, ça glisse tout seul. On arrive au refuge alors que la nuit tombe, on se met à table avec une faim de loup. A ce moment là, je me dis que plus jamais je ne referai ça mais... j'ai recommencé car, croyez-moi, la montagne attire, fascine et quand tu arrives à un sommet, tu en as les larmes aux yeux.






1 commentaire:

  1. Photos vraiment magnifiques et aventure très bien racontée.
    Merci pour le partage ;)

    Paty

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